BOUVINES 1214, LA BATAILLE QUI CHANGEA LA FRANCE

Voilà où nous sommes allés cet après-midi.

Tout d'abord, un peu d'histoire

Philippe-Auguste, septième de la lignée des capétiens, désireux de rendre effective sa suzeraineté nominale sur ses puissants vassaux du "Royaume des Francs" et de se prémunir des menaces des détenteurs du Saint Empire romain germanique à l'Est, avait pris le parti de rogner sur l'opulent comté de Flandre, alors à son apogée. En se conciliant les bonnes grâces de la cour de Rome, il réussit à se faire passer pour le défenseur des intérêts du saint Siège ce qui le plaça en position favorable dans les conflits opposant Innocent III, l'empereur Othon et le roi Jean d'Angleterre.

En réaction, une coalition se forma contre Philippe regroupant les plus puissants princes d'Europe : Othon IV de Brunswick, Jean Sans Terre, roi d'Angleterre, Ferrand du Portugual, comte de Flandre, Renaud de Dammartin, comte de Boulogne. Elle attira également d'influents barons français, mécontents de l'autoritarisme du roi.

Le dimanche 27 juillet 1214, l'armée française traverse la Marque pour emprunter le pont de Bouvines ; Othon lance alors l'agression sur l'arrière-garde : Philippe-Auguste est dans l'obligation d'engager la bataille. La voictoire du roi, dont, pourtant, les troupes étaient en nombre inférieur et moins aguerries, fut sans doute due à la supériorité stratégique et aux prouesses techniques des chevaliers français considérés alors comme les meilleurs tournoyeurs. L'effet de surprise joua également un grand rôle dans la célébrité de ce fait d'armes.

Les conséquences sont déterminantes à l'étranger : Otton perd sa couronne, les comtes de Flandres perdent leur puissance. Dépossédéde ses territoires, Jean sans Terre cesse les hostilités contre la France et regagne l'Angleterre. Déconsidéré, il est mis sous la tutelle des barons et leur accorde la "Grande Chartre" (1215).

                                                                                                                                                    J-L. Pelon

Pour aller plus loin :

J-L Pelon et M. Chopin, Bouvines, l'église et la bataille, Ed APAD, 2008

Alain Streck et Jean-Louis Pelon, Bouvines 1214, une bataille aux portes de Lille, Ed La Voix, collection Secrets du Nord, 68 pages, 6,90 €

C'était donc le 800ème anniversaire de la bataille de Bouvines et nous avons assisté à un concert qui clôturait les festivités de cette période qui a marqué notre région et la France. 200 choristes (120 du Nord Pas-de-Calais, de Vienne et d'autres villes du Monde, un quatuor et un baryton. Un beau programme.

Dommage qu'un gros orage ait obligé le Maire à écourter le concert pour notre sécurité.

Voici une photo de la chorale

et, comme c'est dans la tradition dans le Nord, le géant Philippe-Auguste

Je vous conseille de voir le site de l'association créée à cette occasion.

Un après-midi intéressant qui commomérait un fait de guerre important pour la France. Manuel Vals, pourtant annoncé comme présent jeudi dernier, a préféré rester sur Paris où le Tour de France arrivait !!! La royauté était mieux représentée. 

Comments

[fuchsia]

Voici un événement bien intéressant .



Joyeux anniversaire, avec beaucoup de retard, je pense.

[Véronique D]

Mes parents y étaient comme participants pour les 750 ans, là, il était dans les Alpes... L'importance de Bouvines dans l'histoire de France est un peu remise en cause par les nouveaux travaux historiques, mais ça reste une bataille importante!